2/ AC PACA vers KLAP

Depuis presque dix saisons, la direction pyramidale du chorégraphe Michel Kelemenis, ne s'appuie pas du tout ou très peu sur de véritables correspondances/coopérations avec d'autres acteurs de la ville, à l'exception de partenariats donnant-donnant avec quelques théâtres et structures de la ville comme le Théâtre Massalia, Le Zef SN, le festival de Marseille, … et d'une relation avec une cie associée Ex Nihilo d'Anne Lebatard et Jean-Antoine Bigot.

Les échanges, correspondances, la coopération et le partage des compétences avec des regroupements de professionnels n'ont pas eu lieu depuis l'ouverture. Les moments de réflexions communes sur les besoins de ressources et de dynamiques professionnelles et sur la nécessité d'étendre les pratiques artistiques pour l'art chorégraphique, sont totalement absents du programme de la maison. Michel n'a jamais réuni et/ou inviter et/ou proposer aux acteurs chorégraphiques engagés et force de propositions de se consulter professionnellement.

En 2012 AC PACA (présent depuis 2007 à Marseille) écrit à Michel : « … Les projets menés de façon individualiste, dans le contexte économique et social actuel, n’ont plus beaucoup de sens et seront confrontés à des difficultés grandissantes.
Les dispositifs que nous proposons vont dans le sens de la volonté que tu as exprimée, de s’inscrire sur le territoire en nourrissant des liens avec les populations et un public encore plus large, grâce à des moyens et des outils multiples pour la découverte et la pratique de l’art chorégraphique.

Nous souhaitons répondre à la nécessité de mettre l’art de la danse en partage, en animant des modalités novatrices et appropriées, afin que l’action éducative agisse parallèlement aux temps de rencontre des compagnies avec les populations. Il s’agit de connecter les regards portés sur l’œuvre de manière « active », au sens de l’analyse et de la critique, pour que la trace ainsi élaborée puisse être source de connaissance et d’apprentissage... ».

Il écarte d'un trait de plume les actions artistiques collectives novatrices proposées par T.A.C.[danses] pour KLAP avec une réponse claire « Nous ne sommes pas en mesure de donner suite à votre ambitieux projet, notre compagnie apportant ses propres réponses sur le champ du quartier et sur celui des dialogues... » réponse plus individualiste que mutualiste, afin de défendre une diversité des approches, propositions et dynamiques. Notons également une faible incitation à la récolte des ressources danse de la ville.

Ceci est dommageable à la nécessité aujourd'hui de fédérer plus et mieux les acteurs du secteur dans un esprit de complémentarités et de correspondances, incitant à plus de coopérations. L'hétérogénéité des compétences, les diversités esthétiques et approches du mouvement contemporain à proposer sont fondamentales. La maison pour la danse ne doit pas être une structure chorégraphique de plus sur le territoire, mais une maison pour dynamiser l'ensemble de la danse dans la cité avec le maximum de ses acteurs.

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